Seules contre tous
de Miriam Katin (1941)
Éditions du Seuil, 2006
Dans ce récit envoûtant, Miriam Katin relate son parcours avec sa mère en Hongrie durant la Seconde Guerre mondiale, alors que toutes les deux fuient les persécutions nazies. Tandis que son père est enrôlé dans l’armée hongroise, Miriam et sa mère sont contraintes de quitter Budapest, refusant d’être parquées avec les autres juifs promis à la déportation. Elles se font passer pour une servante russe et sa fille illégitime, vivent dans la clandestinité, croisent des officiers allemands, une ribambelle de traîtres et de collaborateurs, des paysans dépassés et des soldats soviétiques sans foi ni loi. Dans cette fuite éperdue, certains d’entre eux vont pourtant les aider.
© Le Seuil
Pendant la Seconde Guerre mondiale, parce que née juive, Miriam Katin fuit Budapest dans les bras de sa mère pour se terrer dans la campagne hongroise. Là, elles se font passer pour une servante russe et sa fille illégitime. Leur longue errance sera ponctuée de rencontres avec des officiers allemands, des traîtres, des collaborateurs, des paysans chaleureux mais dépassés par les événements, et des militaires soviétiques peu recommandables. Car, à la libération, les deux rescapées devront aussi se protéger des ravages de l’armée rouge, encore une fois, « Seules contre tous »…
Jean-Christophe Ogier et Gilles Ratier © ACBD
L’avis de l’ACBD : Soixante ans plus tard, Miriam Katin, qui fut aussi soldat dans l’armée israélienne, a essayé de reconstruire sa mémoire et de tenter de comprendre le pourquoi de l’horreur de l’holocauste et de son athéisme actuel, alors qu’elle a été éduquée dans la religion juive. Dans ce qui est son premier roman graphique, la narration de Miriam Katin, tout en douceur (contrastant avec la violence des actes décrits), contribuera à émouvoir tous les lecteurs, même les plus insensibles !